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21 décembre 2012

Coopération décentralisée – maximiser l’impact de l’aide au développement


Si le manque de moyens matériels et financiers est souvent pointé du doigt dans les pays partenaires, il est primordial de s’attaquer aux facteurs endogènes qui entravent le développement et de travailler au renforcement de la gouvernance. C’est notamment sur cet aspect précis que les collectivités peuvent faire valoir leur expertise et c'est un des enseignements que l'on peut tirer de la coopération entre Paris, Bamako et Ouagadougou.

Répondant aux défis que l’explosion démographique pose en termes de santé urbaine, dans le courant des années 90 le Mali et le Burkina Faso ont connu des processus de décentralisation qui ont vu les collectivités territoriales acquérir de plus grandes compétences en matière de santé.

 

Ainsi au Mali les villes sont à présent responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre des plans de santé, de la création et de l’entretien des infrastructures, de l’information et de la prévention auprès des populations. Au Burkina Faso, si la politique de santé est définie au niveau national par l’Etat, les stratégies locales relèvent de la responsabilité des collectivités.

 

Jusqu’à présent ces nouvelles compétences n’avaient pas été accompagnées de refonte des stratégies de gouvernance et d’administration des systèmes de santé et cela s’est traduit par une offre de soins inadéquats. Le partenariat entre les villes de Paris, Bamako et Ouagadougou (PBO) visait à remédier à ces manquements.

 

A partir d’un état des lieux de l’offre de soins dans les deux capitales et de conférences locales de santé, qui ont réuni les structures de santé publiques et privés, les élus, les cadres administratifs et les médecins, des plans de santé ont été élaborés. Ces plans dégagent des grandes priorités sur plusieurs années et des stratégies de financement pour les mettre en œuvre.

 

En outre le projet PBO a accompagné le développement de structures institutionnelles en charge de mettre en œuvre, de coordonner et d’assurer un suivi des plans de santé, en formant 688 élus, agents municipaux et cadres hospitaliers (médecins et infirmiers chefs).

 

Ainsi à Ouagadougou une nouvelle organisation de la direction municipale en charge de la santé a vu le jour et à Bamako une cellule de préfiguration sera mise en place en vue de la création d’une future direction de la santé et de l’action sociale, quand les conditions politiques le permettront.

 

Toutes les actions menées dans le cadre du projet l’ont été en partenariat avec la société civile et les différents échelons de gouvernance, notamment à travers l’implication des Directions régionales et des Ministères de la santé du Mali et du Burkina Faso. Cette démarche, facilitée par le caractère institutionnel de cette coopération, était essentielle afin d’établir des plans de santé locaux en cohérence avec les plans nationaux, et pour coordonner les différentes politiques sectorielles de la santé. En outre cela devrait permettre de faire bénéficier d’autres collectivités maliennes et burkinabé de l’expérience acquise durant le projet.

 

Pour des informations détaillées sur le projet, consultez la brochure jointe.

 

Cet article reprend des éléments de l’article paru à l’occasion de la clôture du projet, dans la lettre d’information de novembre 2012.