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02 décembre 2015
Brême et Durban s’allient pour s’adapter au changement climatique
Les villes de Brême et Durban se sont associées pour partager leur expérience.
En Allemagne, il existe déjà 50 partenariats climatiques municipaux, et ce chiffre ne fait qu’augmenter. Il suffit de jeter un coup d’œil à la côte sud-africaine pour comprendre que tout le monde profite de ce type de projets, à la fois les pays du sud et les États industrialisés.
La rivière Mhlangane, à Durban, est un symbole des défis climatiques auxquels sont confrontées les villes côtières d’Afrique du Sud. Les rivières ont été touchées par les phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus courants. La biodiversité subit un déclin extraordinaire et les habitants connaissent un taux élevé de chômage et de pauvreté. La ville souhaite donc donner une seconde vie au bassin fluvial et se protéger contre la montée du niveau de la mer et les inondations.
« La population locale vit dans des logements précaires et a un accès limité au système de santé. Les vagues de chaleur et les inondations, exacerbées par le changement climatique, a touché les habitants très durement. Ils risquent de se retrouver sans abris et de contracter des maladies mortelles. Un marais qui fonctionne, qui stock de l’eau et refroidit la température de l’air pourrait donc sauver bien des vies à long terme », explique Joanne Douwes, de la municipalité de Durban.
Le partenaire de Durban dans cette aventure n’est cependant ni une ONG ni une organisation d’aide au développement, mais la ville allemande de Brême, à laquelle elle a été jumelée il y a plus de dix ans. Dans le cadre d’une initiative lancée par le ministère fédéral du Développement (BMZ), la ville a partagé son expérience et aidé Durban à utiliser ses ressources plus efficacement depuis un an.
Brême fait partie de l'association allemande du Conseil des Communes et Régions d'Europe (RGRE), membre de PLATFORMA.
Les spécialistes de la ville du nord de l’Allemagne ont donc aidé leur collègues sud-africains à choisir le meilleur équipement d’analyse de la qualité de l’eau, à améliorer la durabilité des processus et à déterminer l’origine des substances dangereuses qui polluent la rivière.
« En ce qui concerne le savoir-faire technique, nous avons beaucoup à apprendre de Brême. Cet échange nous permet aussi de poser un regard critique sur notre travail et de trouver de nouvelles solutions », ajoute Joanne Douwes.
Engagement local
La coopération au développement durable est une pratique que Durban a apprise de Brême, explique Joanne Douwes. Les autorités ont décidé d’impliquer les industries locales dans le programme dès le début, puisqu’il s’agit de la meilleure manière de protéger la rivière, et que le projet se termine déjà en 2016. Les habitants sont également impliqués dans le dragage de la rivière et l’élimination des plantes étrangères qui étouffent la voie d’eau. « Nous essayons d’éviter d’utiliser des machines, et plus de main d’œuvre. C’est la meilleure façon d’obtenir une participation maximale des habitants », indique-t-elle.
L'article complet est disponible sur le site d'Euractiv.
