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22 mars 2016

Prague: les dirigeants locaux soulignent que les villes sont la clé du succès du nouvel Agenda urbain mondial


Le nouvel agenda urbain, qui doit être adopté à Quito (Equateur) en Octobre, ne sera traduit en actions concrètes qu’avec la coopération des gouvernements locaux. Tel est le message principal qui est sorti de l'événement organisé par PLATFORMA, CCRE et notre association membre tchèque SMO, sous le titre « Relier Habitat III à l'Agenda 2030 : comment les municipalités peuvent promouvoir le développement durable dans leurs territoires », lors de la Conférence européenne d’Habitat III, la semaine dernière à Prague.

L'événement, auquel ont assisté plus de 50 participants, a été animée par Ilmar Reepalu, conseiller municipal de Malmö (Suède, SALAR) et a réuni des maires, des responsables locaux et un représentant de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour parler des différentes dimensions du développement urbain durable. Les trois principales questions abordées lors de l'événement étaient : Comment les villes peuvent-elles intégrer les populations vulnérables, comme les réfugiés ? Comment lutter contre la pauvreté en milieu urbain tout en favorisant le développement économique local ? Et, comment les gouvernements locaux peuvent-ils mettre en œuvre les Objectifs de développement durable, notamment l’ODD 11, et faire les liens avec les processus de l’Agenda urbain de l’UE et Habitat III ?
 
Tous les orateurs ont reconnu l'importance de la coopération décentralisée comme un outil pour la mise en œuvre du nouvel Agenda urbain. Toutefois, cette coopération ne doit pas se limiter au paradigme traditionnel donateur-bénéficiaire; les bonnes pratiques des villes du Sud peuvent servir d’exemple ailleurs. La crise actuelle des réfugiés représente une bonne opportunité d'échanger des exemples d'actions locales par l'intermédiaire de la coopération ville-ville.
 
En matière de gouvernance, la maire de Maastricht, Annemarie Penn-te Strake (Pays-Bas, VNG) a souligné que 65 % des Objectifs de développement durable ne seront atteints que si les gouvernements locaux sont impliqués dans leur mise en œuvre. En outre, elle a parlé de la nécessité d'impliquer les citoyens dans la gestion de leurs villes et a donné l'exemple de sa ville, où les réunions du Conseil municipal sont ouvertes au public pour partager des idées avec les élus municipaux.
 
Alexei Busuioc, maire de Capaclia (Moldavie), s’est concentré sur le développement économique durable. Il a souligné que les pays européens non membres de l'UE sont confrontés à des défis différents lorsqu’ils prennent des actions en faveur du développement durable. Il a expliqué que pour les villes moldaves, des investissements plus importants dans les infrastructures sont une condition préalable au développement économique. De plus, les gouvernements locaux doivent avoir une plus grande autonomie fiscale, car ils dépendent actuellement trop des gouvernements nationaux pour leurs finances.
 
En ce qui concerne la dimension territoriale, Martina Pacasová de la ville de Brno (République tchèque, SMO) a parlé de l'importance de relier les villes à leurs territoires environnants. Elle a donné l'exemple de leur nouvelle stratégie territoriale intégrée pour la région métropolitaine qui vise à mieux relier la ville de Brno aux municipalités voisines.
 
Enfin, Edmundo Werna du Bureau international du Travail (BIT) a appelé les autorités à appliquer au niveau local l'Agenda du travail décent, par exemple en introduisant dse règles pour les marchés publics qui favorisent l'inclusion sociale des groupes vulnérables, comme les femmes et les réfugiés.