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18 avril 2016
Semaine de l’Afrique : les gouvernements locaux sont des catalyseurs pour le développement durable
Le développement durable en Afrique ne peut être atteint sans la participation des gouvernements locaux. Tel était le principal message véhiculé par les participants à un événement organisé au cours de la Semaine de l'Afrique par la Fondation européenne d'études progressistes (FEPS) et le groupe Socialistes & Démocrates (S&D) au Parlement européen.
Aïssata Tall Sall, maire adjointe de Podor au Sénégal, a souligné les avantages de la décentralisation, qu'elle a surnommé une « révolution silencieuse » cherchant à mieux prendre en compte les besoins des citoyens. Dans le même temps, elle a mis en garde contre les défis posés par un financement insuffisant, ce qui empêche les autorités locales de mener à bien leurs tâches de manière efficace.
Johannes Krassnitzer de l'initiative ART (Articulation des réseaux territoriaux) du PNUD a souligné que l'Agenda 2030 ne peut pas être atteint sans les gouvernements locaux et que cette participation doit aller au-delà des cadres locaux et doit également inclure les assemblées locales et les territoires environnants.
Linda McAvan, députée européenne et présidente de la commission du développement (DEVE) du Parlement européen, a parlé des gouvernements locaux comme d’un « contre-pouvoir positif à l'état ». Dans le même temps, elle a dit que la prochaine révision du Consensus européen sur le développement serait une bonne occasion de repenser la coopération au développement de l'UE, ainsi que les méthodes de travail de la DG DEVCO pour donner gouvernements locaux l'importance qu'ils méritent.
Interrogée par PLATFORMA sur le rôle de la coopération décentralisée dans la construction d'un développement durable en Afrique, Mme Tall Sall a répondu que, tandis que la coopération avec les villes européennes est importante, « ce que nous avons parfois besoin est une plus grande coopération entre les villes dans la même région ». Linda McAvan a souligné les difficultés que certains gouvernements locaux ont pour justifier des projets de coopération décentralisée vis-à-vis de leurs citoyens. Enfin, M. Krassnitzer a insisté sur la nécessité de créer des synergies entre les actions menées par les différents niveaux de gouvernance.
