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21 avril 2016

Les autorités locales de la Méditerranée appellent à l’aide pour lutter contre la crise des réfugiés


Les villes de la Méditerranée ne sont pas équipées pour faire face à la crise des réfugiés, ont souligné des représentants du Liban, de Jordanie et de Turquie lors d'un débat organisé par PLATFORMA au cours du Congrès du CCRE à Nicosie. Ils ont appelé à une aide concrète des autorités locales de l'UE pour assurer une meilleure intégration des migrants dans les communautés d'accueil.

Fawzi Masad, Chief resilience officer et assistant technique au maire d'Amman (Jordanie), a parlé d'un « stress synchronique » pour les autorités locales de ces pays qui sont habitués à accueillir des migrants depuis plus de 70 ans, échappant aux conflits successifs dans le pourtour Méditerranéen. Il a parlé de défis sociaux, de santé, d'éducation et d'emploi. « Un tiers des migrants syriens sont en âge scolaire », a-t-il expliqué, soulignant que les écoles Jordaniennes avaient mis en place un système de double horaire.
 
Béchir Odeimi, directeur-président de Cités Unies Liban et du Bureau Technique des Villes Libanaises (Liban) a souligné que ses autorités locales sont confrontées aux mêmes problèmes, insistant sur les préoccupations environnementales et sociétales, mais aussi l'impact sur la sécurité. Le maire de Diyarbakır Büyükşehir a présenté une situation similaire en Turquie concernant les réfugiés et la violence.
 
M. Odeimi a explicitement appelé à la solidarité entre l'UE et les municipalités méditerranéennes, disant aux maires de l'UE qu’il était urgent de lutter contre les racines de la crise des réfugiés. Il a également critiqué les actions des ONG et le manque de coordination avec les municipalités. « Les maires ne sont pas assez impliqués dans l'aide aux réfugiés, » a-t-il affirmé. Il a également proposé de créer un réseau de villes européennes en soutien technique aux villes libanaises exposées à la crise des réfugiés.
 
Le maire adjointe de Nicosie (Chypre) Eleni Loucaidou a parlé de la « plate-forme de Nicosie » mise en place pour aider les municipalités libyennes.
Pour l'adjoint au maire de Cologne, Andreas Wolter (Allemagne), l'une des questions clé pour l'intégration des réfugiés est l'apprentissage des langues. Il a souligné que tous les enfants syriens arrivés récemment dans sa ville allaient à l'école. La Mairie de Schiedam (Pays-Bas) Cor Lamers était d’accord avec ses homologues des deux côtés de la Méditerranée que les autorités locales sont les les premières à faire face à l’accueil des réfugiés au quotidien. Il a également présenté le Prix de la Paix du CGLU qui sera décerné à Bogota en octobre 2016.
 
Résumant le débat, Jose Louis Vasquez Fernandez, maire de Real Sitio de San Ildefonso - La Granja (Espagne) et représentant la FEMP, a souligné la nécessité d'une coopération ville-à-ville. « Maintenant que nous connaissons les causes, arrêtons d'utiliser des mots ! » a-t-il dit aux autres intervenants et au public. Il a appelé à une « Europe de la dignité », concluant que seule la coopération entre les villes serait une garantie de succès.
 
Le débat est disponible en video.