Lettre d'information – n°12 – juin 2012

À la une

La liste des doléances à l’issue du sommet onusien sur le développement durable, Rio+20, est longue ; absence d’objectifs contraignants dans le document final, pas de calendrier ni de feuille de route, pas non plus d’accord sur un dispositif de financement pour le développement durable ou sur la création d’une agence des Nations unies pour l’environnement.

Pour autant les autorités locales et régionales, qui s’étaient mobilisées en vue de l’évènement, ne sont pas reparties de la mégalopole brésilienne complètement insatisfaites.

Si l’enjeu du sommet était l’économie verte comme moteur du développement durable et de l’éradication de la pauvreté, et la mise en place d’un cadre institutionnel pour le développement durable, pour les ALR le cœur de la bataille était bel et bien d’acquérir une meilleure reconnaissance de leur rôle pour faire face aux grands défis mondiaux.

En effet dans un monde de plus en plus urbanisé, marqué par la faillite des Etats qui ont du mal à agir au-delà de leurs intérêts propres, les gouvernements locaux et régionaux ont tout à gagner à faire entendre une voix commune et leurs solutions en faveur d’un développement durable et d’une meilleure gouvernance. De ce point de vue on peut saluer de réelles avancées.

Dans un communiqué conjoint, CGLU et l’Organisation des régions unies/FOGAR, tous deux membres de PLATFORMA, saluent la reconnaissance de tous les niveaux de gouvernements en tant qu’acteurs clefs pour les différentes dimensions du développement. Ils appellent également à une gouvernance multi-niveaux et à une plus grande concertation dans la définition des objectifs de développement.

Il s’agit là d’une avancée non négligeable et l’enjeu est maintenant la pérennisation de cette reconnaissance et une meilleure prise en compte des propositions élaborées.

Pour plus d’information : le document final de Rio+20 « Le futur que nous voulons » et le communiqué de presse conjoint de CGLU ORU-FOGAR.