Lettre d'information – n°15 – octobre 2012

Au-delà de l’actualité

Un sondage Eurobaromètre, commandé par la Direction générale Développement et Coopération – EuropeAid de la Commission européenne afin d’analyser l’attitude du public européen à l’égard de la coopération au développement, révèle que pour 85% des Européens il est important d’aider les pays en développement (contre 88% en 2009).

La moitié des répondants sont d’avis que l’UE devrait respecter ses engagements en faveur d’une augmentation des volumes d’aide et 12% pensent même que cette aide devrait aller au-delà des engagements pris. Seulement 18% estiment qu’il faudrait réduire l’aide, invoquant les difficultés économiques de l’Europe, un chiffre tout de même en hausse de 9% par rapport à 2009.

La crise économique ne semble cependant pas affecter la solidarité des Européens, comme en témoigne le taux de soutien inchangé par rapport à l’an dernier dont jouit l’aide au développement en Espagne et le faible recul de 2% constaté en Grèce et au Portugal.

D’après 55% des citoyens européens, les économies émergentes ayant une croissance rapide ne devraient pas continuer à recevoir de l’aide, même si une partie de leur population vit encore dans la pauvreté.

Les droits de l’homme (34%), l’éducation (33%) et la santé (32%) sont les domaines jugés les plus importants de la politique de développement.

Il est considéré que les actions de l’UE dans le domaine du commerce et de la finance sont celles qui ont l’impact le plus important sur les pays en développement (29%), une opinion en hausse de 11 points par rapport à l’an dernier.

81% des citoyens européens pensent que les entreprises privées ont une responsabilité sociale et éthique quand elles investissent dans les pays en développement et 87% s’accordent à dire que les donateurs comme l’UE devraient s’efforcer de garantir qu’elles respectent des normes sociales et éthiques dans les activités qu’elles exercent dans les pays en développement.

Enfin il est intéressant de noter que 44% des citoyens européens ne savent pas où va l'aide au développement de leur pays, tandis que 53% affirment qu’ils ne savent absolument pas où va l’aide de l’UE.

Source Eurobaromètre Spécial 392