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Lettre d'information – n°35 – juillet 2015

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Rôle clé des gouvernements locaux et régionaux dans le financement du développement

La 3ème conférence internationale sur le financement du développement, organisée par l’ONU du 13 au 16 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie), visait à établir un consensus sur la mise en œuvre de l’agenda de développement post-2015.

 

Adopté par 193 États membres, le Programme d'action d'Addis-Abeba, est destiné à soutenir la mise en œuvre et le financement des Objectifs de Développement Durable (ODD).

 

Cette conférence a été l'occasion de revenir sur les progrès accomplis depuis les deux précédentes conférences sur le financement du développement, le consensus de Monterrey (2002) et la Déclaration de Doha (2008), qui, à l’époque, ne reconnaissaient pas le rôle des gouvernements locaux et régionaux.

 

En outre, le sommet, en reposant sur les récentes consultations de l'ONU qui reconnaissent la nécessité de renforcer la capacité des gouvernements locaux et régionaux et de leurs associations, était l’occasion pour les participants de discuter de la localisation des ressources ainsi que la localisation des ODD.

 

La conférence a également mis en lumière le travail inachevé des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et a ainsi insisté sur la nécessité d'adopter « une démarche tout aussi ambitieuse, globale et novatrice »[1] pour réaliser le programme de développement pour l’après 2015. En attendant, les gouvernements locaux et régionaux ont clairement indiqué que les Objectifs de Développement Durable ne pourront être atteints sans que la communauté internationale n’inclue tous les niveaux de gouvernance dans le processus de financement.

 

En fin de compte, la conférence a été un « succès politique mais une déception pratique »[2]. Le sommet d'Addis-Abeba a fait un pas en avant vers la considération des gouvernements locaux et régionaux dans l'agenda du financement pour le développement, mais il est toutefois nécessaire que des engagements concrets soient réalisés pour permettre des actions concrètes dans les territoires. Les gouvernements locaux et régionaux et leurs associations ont également exprimé leur inquiétude quant aux investissements privés dans les services et infrastructures de base et ont ainsi insisté sur le besoin d’assurer un contrôle strict et de leur apporter un soutien institutionnel.

 

EST-CE QUE LES ODD PEUVENT DEVENIR UNE REALITÉ GRACE AUX GOUVERNEMENT LOCAUX ET REGIONAUX ?

 

Les représentants locauxet régionaux ont participé à quatre des six tables rondes interactives de la Conférence, en partageant leurs expériences et propositions avec les États Membres, les organisations internationales, les représentants de la société civile et du secteur privé.

 

Le résumé destables rondes est disponible ici.

 

En outre, huit manifestations parallèles organisées autour de la dimension locale de financement du développement ont été organisées par la Global task force (GTF) et ses partenaires (voir la liste complète ici).

 

Les discussions ont souligné le besoin de soutenir les gouvernements locaux et régionaux dans leurs efforts pour mobiliser de nouvelles ressources. En effet, la GTF a reconnu que « organisés et soutenus, les gouvernements locaux peuvent contribuer de manière considérable à la mobilisation de ressources nationales afin d’atteindre les ODD via la promotion de mécanismes participatifs pour accroitre l'engagement des citoyens et ainsi renforcer la responsabilisation locale ».

 

D'autres questions ont été abordées telles que le financement du développement urbain durable, les moyens pour débloquer des ressources déjà disponibles, le système financier qui permettrait de localiser le financement pour le développement, les stratégies à différents niveaux pour mettre en œuvre le nouveau programme de développement, les partenariats publics et privés, etc.

 

Pour plus de détails sur le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans le Programme d'action d'Addis-Abeba, merci de lire le document de synthèse de la Global Task Force (uniquement disponible en anglais).

 

ETABLIR LA MARCHE A SUIVRE

 

La conférence d'Addis a donné la possibilité de construire une plate-forme commune pour l'aide au développement et a jeté les bases pour l'Assemblée générale de l'ONU à New York en Septembre 2015, au cours de laquelle la communauté internationale adoptera le nouveau programme de développement de l'après-2015. Ce sommet a également donné le ton pour la Conférence de Paris sur le climat (COP21), où le protocole de Kyoto sera conclu. Espérons que ces prochains sommets encourageront la mobilisation de tous les acteurs et permettront aux acteurs locaux de se faire entendre sur la scène internationale.



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